Budget municipal et école Lamartine (Forum VAG)

Publié le 22 Avril 2009

 

Une augmentation de 8% des impôts locaux en période de crise économique

 

Lors du conseil municipal du 26 mars dernier, nous nous sommes prononcés contre l’augmentation de 8% des impôts locaux décidée par la majorité municipale. Nous savons que la crise économique et l’inacceptable désengagement de l’Etat mettent en difficulté les finances locales à Gentilly comme ailleurs. Ces contraintes extérieures ne doivent pourtant pas servir à dédouaner les élus locaux de leurs responsabilités.

Cette augmentation, la plus élevée de celles qui ont été adoptées par les villes de gauche du Val-de-Marne, traduit une fragilité et un manque de marge de manœuvre qui pose question sur la gestion des années passées. Un effort de transparence s’impose sur la vraie nature des difficultés financières de notre ville, sur les perspectives d’amélioration des services à la population et sur l’utilité sociale des dépenses. Sans diminution du nombre de logements sociaux, il faut aussi renforcer la mixité sociale dans tous les quartiers et en faire un élément essentiel des projets d’aménagement en cours et futurs. C’est une condition de la redynamisation de notre ville à tous les niveaux.

Une telle augmentation en période de récession économique est d’autant plus critiquable qu’elle ne s’accompagne d’aucune perspective nouvelle pour le développement de Gentilly. Il s’agit d’une simple mesure d’ajustement.

Enfin, nous avons refusé un budget dans lequel l’écologie reste le parent pauvre. Malgré notre insistance, la majorité municipale tarde à lancer un programme ambitieux en matière d’économie d’énergie dans les bâtiments communaux. Aucune étude thermique n’est encore rendue publique, aucune concertation sur le plan climat n’est engagée, aucune baisse de la dépense énergétique de la ville n’est prévue. À l’heure où la crise climatique menace, ce budget 2009 se caractérise par un manque flagrant de vision d’avenir et d’ambitions écologiques.

 

Les travaux à l’école Lamartine

 

Ce manque de vision d’avenir, nous l’avions également souligné à propos de l’ORU du Chaperon Vert. Le projet de travaux à l’école Lamartine en est une nouvelle illustration. Faute d’avoir mené une réflexion sérieuse sur l’accueil scolaire, la municipalité a décidé de regrouper l’ensemble des enfants du Plateau et du Chaperon Vert à l’école Lamartine. Ce choix va aboutir à la constitution d’un établissement de la taille d’un petit collège – 13 classes, donc environ 340 élèves – surdimensionné par rapport à toutes les autres écoles de la ville (entre 180 et 240 élèves). Moins de 6% des écoles françaises atteignent ce gabarit. Contrairement aux justifications avancées, aucune étude démographique n’a démontré une baisse prévisible du nombre d’enfants scolarisés dans ce secteur et il a fallu insister pour apprendre que l’arrivée de nouveaux habitants sur le terrain Lénine n’avait pas été prise en compte. Nous avons voté contre ce projet, élaboré dans la précipitation et qui n’est pas satisfaisant.

L’éloignement entre le domicile et l’école, la distance entre école primaire et école élémentaire, la suppression du bénéfice du classement en ZEP, la taille insuffisante de la cantine, l’accroissement de la circulation aux abords de l’école, autant de problèmes qui seront par ailleurs difficilement réglés.

Quant à la mixité sociale, elle doit être réalisée au niveau de l’habitat et non dans le cadre d’un projet mal conçu qui impose le regroupement d’un nombre trop important d’enfants dans un même établissement.

Rédigé par Groupe des élus socialistes et Verts

Publié dans #Politique locale

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