« Ville 30 » et écomobilité : les Gentilléens ont besoin d’initiatives nouvelles.
Publié le 1 Septembre 2016
L’automobile prend trop de place dans nos rues, dans nos budgets, dans l’air que nous respirons, et dans notre bilan carbone (émissions de gaz à effet de serre). Il ne s’agit pas de se priver d’un instrument de mobilité sans pareil mais d’optimiser son usage sans l’associer nécessairement à la propriété et de la réserver aux usages pour laquelle elle est la mieux adaptée : les déplacements à plusieurs (avec les solutions de co-voiturage), et sur des trajets pour lesquels les transports collectifs comme le train ou le bus sont trop compliqués.
L’auto-partage et la location entre particuliers dissocient la possession et l’usage des automobiles et peuvent limiter dans nos rues et nos garages le nombre de ces objets coûteux utilisés à peine 3% de leur temps de vie. Contrairement à la plupart de leurs voisins, les Gentilléens ne disposent pas du service de prêt de voiture électrique en libre-service Autolib’. Notre commune doit donc mettre à l’étude l’adhésion à Autolib’. Nous devons aussi favoriser l’auto-partage « en boucle » (véhicule pris et rendu au même endroit), solution plus efficace pour réduire l’usage de l’automobile, avec des places de parking attribuées à cette fonction. La SAESME, gestionnaire du stationnement payant à Gentilly, le fait à Paris.
Mais réduire le nombre de voitures en ville passe également par un aménagement des rues, par des règles plus favorables aux mobilités douces (marche et vélo) et dissuasives pour certains automobilistes. La Ville peut et doit décider de passer en « zone 30 » ou en « zone de rencontre » toute la voirie qui est de son ressort (cela exclut les rares voies départementales). Une « zone 30 » bien aménagée permet une circulation plus apaisée et plus sûre : la Sécurité Routière indique qui si un enfant surgit 12 m devant une voiture, l’arrêt total est possible à 30 km/h. À 50 km/h, étant donné le temps de réaction avant freinage, le choc qui se produit est souvent mortel. Les zones de rencontre prévoient quant à elles une vitesse limitée à 20 km/h mais surtout une priorité aux piétons qui peuvent circuler sur la voie (il n’y a plus de trottoirs). Elles se trouvent par exemple à proximité des écoles.
Le vélo est parfaitement adapté à la plupart des déplacements urbains. Dans les villes les plus avancées, aux Pays-Bas en particulier, il a pris le dessus sur l’auto, et se pratique réellement de 7 à 77 ans. Mais atteindre une telle utilisation de la bicyclette nécessite de surmonter un certain nombre d’obstacles.
A Gentilly une de ces difficultés est le relief vallonné. Pour cette raison Vélib rencontre dans notre ville un faible succès. Les vélos à assistance électrique offrent une solution à ce problème. Paris en subventionne l’achat. Alternativement, sachant que le parking, l’entretien et la sécurité sont essentiels et pas toujours faciles à assurer pour un particulier, il doit être possible de favoriser la location de vélos longue durée avec des services facilitant l’usage.
Pistes cyclables, traitement des « points noirs » sur les itinéraires empruntés par les cyclistes (la nouvelle passerelle du Cambodge vers la Cité Universitaire apportera un mieux), multiplication des points d’accroche, abris sécurisés, double-sens cyclistes, autorisation de tourner à droite au feu rouge (comme à Paris et aussi Sceaux), atelier de réparation, initiation, vélos à disposition dans les entreprises et administrations (la ville de Gentilly commence mais timidement),… les actions à mener ne manquent pas pour que Gentilly devienne une ville amie du vélo !
A vélo, à pied ou même en voiture (avec modération !) nous vous souhaitons une excellente rentrée.