Profils de campagne : popularités comparées des deux principaux partis
Publié le 8 Janvier 2012
Sur ce graphique six courbes rendent comptent de l'évolution de la popularité du PS relativement à celle du principal parti de droite à l'approche de l'élection présidentielle. Plus précisemment l'indicateur synthétique retenu est la différence entre les soldes d'opinions favorables et défavorables pour le PS et l'UDF en 1980-81, le RPR en 1987-88, en 1994-95 et en 2001-02, l'UMP en 2006-07 et en 2011-12, selon TNS-Sofrès.
En examinant une même enquête d'un seul institut on augmente la comparabilité dans le temps des résultats. Le choix d'un seul parti face au PS est une limite, en particulier en 1980-81 quand le RPR de Chirac est venu concurrencé l'UDF de Giscard.
Il apparaît que le PS est presque toujours plus populaire (ou moins impopulaire...) que le principal parti de droite. L'approche du scrutin de 1995 est la principale exception.
En 1980-81 et 1987-88, les deux campagnes victorieuses, l'avantage de popularité du PS se maintient à un haut niveau, autour de +30. En 2001-02 la popularité relative du PS se dégrade légèrement entre janvier et début avril 2002 mais reste à un niveau élevée moins de trois semaine avant le premier tour. L'élimination de Jospin est suivie par une large baisse de la popularité du PS relativement au RPR (qui devient UMP). Comment c'est souvent le cas, les sondages bien plus qu'anticiper les résultats, viennent les valider a posteriori. A noter que le FN dont le candidat atteint le second tour demeurait très impopulaire mais en progression.
La défaite de la candidate du PS en 2007 ne se laisse pas prévoir par la courbe dans le graphique ci-dessus avant avril (pour chaque date, le sondage est réalisé au tout début du mois) : début mars l'avantage du PS sur l'UMP est de plus de 20 points. Début avril le PS et l'UMP sont au coude à coude. On remarque que le PS avait vu augmenter sa popularité par rapport à celle de l'UMP entre octobre 2006, moment où elle se situait à un niveau à peine moins défavorable qu'en octobre 1994. L'UMP de Sarkozy ne prend l'ascendant sur le PS de Royal qu'à la fin d'une campagne apparemment favorable.
En décembre 2011 le PS n'est pas dans une situation plus favorable qu'avant l'investiture de François Hollande en septembre (à noter que TNS-Sofrès ne réalise ce sondage que tous les trois mois désormais) mais sa popularité relative se situe à un niveau jamais atteint à ce stade des campagnes pour l'élection présidentielle depuis 1980-81. Jusqu'ici tout va bien...
Mise à jour 6 mars 2012 : nouvelle amélioration
A suivre : la popularité des candidats