L’Assemblée Nationale a voté la création d’une Métropole du Grand Paris
Publié le 20 Juillet 2013
Voir l’intervention à ce sujet de notre député Jean-Yves Lebouillonnec.
Le projet de loi prévoit que sur le territoire de Paris et des trois départements de Petite Couronne soit créée une intercommunalité unique en charge notamment du logement, de l’aménagement et de l’environnement (le transport reste de la compétence de la Région). Les conseillers de cette métropole seront en particulier les maires des communes concernées mais aussi, suite à un amendement du Gouvernement, à terme des élus au suffrage universel direct.
Il s’agit d’une véritable révolution qui doit permettre que les égoïsmes locaux ne conduisent plus à un sous-investissement dans la construction de logements en Ile-de-France ainsi qu’à une ségrégation spatiale croissante et des inégalités inacceptables (pour prendre un exemple Puteaux ne sait pas quoi faire de ses ressources fiscales tandis que sa voisine Nanterre ne peut répondre de manière satisfaisante aux besoins de sa population). Il s’agit aussi de prendre enfin acte de ce que la vie quotidienne des franciliens se déroule sur un territoire bien plus vaste que celui de leur commune. L’organisation de l’accès au logement mais aussi à l’emploi, à l’éducation, à la culture, aux équipements sportifs, au services administratifs, etc, doit tenir compte de cette réalité quotidienne. Même si la communauté d’agglomération du Val-de-Bièvre a apporté un mieux il reste absurde que les politiques publiques à Gentilly soient encore largement déconnectées de celles conduites à Paris bien-sûr, mais aussi à Montrouge (dans un autre département, autrement dit très loin d’un point du vue institutionnel : beaucoup craignent que la nouvelle métropole conduisent à la disparation des départements, une telle issue pourrait bien être souhaitable au contraire...). Un exemple parmi d’autres : le stationnement payant nouvellement en vigueur à Gentilly est tout à fait indépendant de ceux dans les communes qui nous entourent, au point que des conflits surgissent sur la répartition des revenus des parcmètres situés aux « frontières ».
Les résistances sont nombreuses, en particulier venant des élus de l’UMP et du Front de Gauche. Des améliorations et clarifications doivent sans doute être apportées. Le débat doit maintenant avoir lieu au Sénat, qui avait rejeté un premier projet du Gouvernement (qui sans doutes parce qu’il cherchait à concilier trop d’intérêts particuliers dans le monde politique francilien manquait de cohérence, de lisibilité et d’ambition). Il ne faut pas nier que les maires des 124 communes concernées par la métropole du Grand Paris perdront des prérogatives, en particulier en matière d’urbanisme, ce qui est au cœur de leur pouvoir actuel (parfois un pouvoir de blocage). Mais l’intérêt général des « grands parisiens » doit prévaloir.
Pour plus d’information et pour suivre l’avancée du projet voir les blogs :
« Grand Paris et petits détours » ou « Paris est sa banlieue ».